Transformer la ville avec et par ses citoyens
Dans le contexte de l’adoption au Québec de la loi 122 visant à reconnaître les municipalités comme des gouvernements de proximité, diverses actions sont entreprises pour accroître la participation citoyenne au sein des projets d’aménagement. L’urbanisme participatif est une démarche qui recèle un fort potentiel pour transformer la ville et ses quartiers avec les citoyens. Le développement des capacités du milieu à poser un diagnostic, l’identification des solutions et revendiquer des aménagements favorables aux piétons et aux cyclistes, contribuent au développement de quartiers durables, à échelle humaine. À travers trois exemples à diverses échelles, Tristan Bougie, chargé de projet et développement au Centre d'écologie urbaine de Montréal, abordera les caractéristiques, les potentiels et les défis de ces démarches qui appellent à transformer le modèle d’intervention publique pour les saines habitudes de vies.
La revitalisation du quartier Saint-Marc à Shawinigan : Le CEUM a soutenu, en 2016 et 2017 la Ville pour l’amélioration des déplacements actifs, du verdissement et de l’espace public dans le quartier. Ce projet visait à impliquer les citoyens et les acteurs du milieu et les professionnels de la municipalité dans la bonification du portrait-diagnostic du secteur, le développement de projets pilotes dans l’espace public tel que des bacs d’agriculture urbaine ou des murales et la recherche de solutions pour revitaliser les espaces publics.
Transforme ta ville : Par l’appropriation d’espaces urbains à travers des gestes citoyens, la formule Transforme ta ville agit comme levier d’une action individuelle vers un mouvement collectif et contribue à créer des liens entre citoyens, mais aussi des ponts entre ceux-ci et les instituions. La question de départ est simple : Que faire avec 500$ pour améliorer votre quartier?
Le budget participatif : Le budget participatif est un processus délibératif au sein duquel citoyens, organisations, élus et fonctionnaires décident de la façon de dépenser une partie prédéterminée du budget municipal. Ce processus implanté à Saint-Basile-le-Grand, Matane, Nicolet et Rimouski, bien que formel et piloté par les municipalités, permet de transformer de manière tangible l’espace public et ouvre la porte à une redéfinition des relations de pouvoir entre les acteurs municipaux.