«Vision zéro»: l'effet significatif se fait toujours attendre
Près de deux ans après son adoption par l’administration municipale montréalaise, l’approche « Vision zéro » est louable, mais manque toujours de moyens concrets pour avoir un effet significatif dans les rues de la métropole, estiment les organismes militant pour un meilleur partage de la route. Répétés à maintes reprises au cours des dernières années, les changements à prioriser sont pourtant connus de tous. Survol en deux temps.
u cours des dernières années, plusieurs mesures d’apaisement de la circulation ont été mises en place dans les quartiers centraux montréalais. Concentrées dans les rues locales, elles ont permis d’augmenter la qualité de vie dans les secteurs résidentiels. Elles ont toutefois eu bien peu d’impacts sur le nombre de piétons et de cyclistes décédés ou gravement blessés à la suite de collisions avec un véhicule motorisé, celles-ci survenant surtout sur le réseau artériel.
Ainsi, sans des interventions majeures sur ces larges voies, autant dire que la Vision zéro n’est qu’« un beau slogan », lance sans ambages le Dr Patrick Morency, de la Direction de la santé publique (DSP). « Les statistiques sont pourtant claires, affirme celui qui travaille en sécurité routière depuis au moins 15 ans. Chaque fois qu’on ajoute une voie sur une artère, les risques qu’un piéton soit blessé augmentent de 75 %. Pour être efficace, il faut donc faire l’inverse. »
Lire la suite de l'article paru dans Le Devoir, 18 juin 2018.