Place Wellington

Aménagement urbain: éloge des trottoirs

Qui n’a jamais joué à éviter les craques du trottoir ? N’y a jamais tracé un jeu de marelle ? L’imagination s’active sur nos trottoirs ! Le hic, c’est qu’ils sont souvent absents, en mauvais état ou perdus dans des environnements hostiles à la marche. Ils devraient pourtant constituer l’armature d’une ville marchable. Ces rubans de ciment sont des espaces où se met en scène le « ballet de la vie urbaine », tel que le formulait Jane Jacobs.

Les trottoirs, espaces de vie

Les trottoirs sont des corridors de déplacements piétons. Ils créent des espaces de rencontres, d’attente de l’autobus ou d’ombrage sous les arbres en arche. Ils guident les premiers pas vers l’école, ou servent de couloir à la course de dernière minute pour un litre de lait au dépanneur du coin. Ils offrent de l’espace aux bons vivants, attablés à la terrasse, ou aux amoureux sur les bancs publics, disait Brassens. C’est tout ça en même temps, un trottoir. C’est beau, c’est vivant, c’est humain.

Comment se fait-il alors que les trottoirs doivent réclamer le droit à l’existence ? Rappelez-vous le trottoir de la rue Brébeuf, à Montréal, où un 70 cm de largeur de béton a paru suffisant pour assurer des déplacements actifs, sécuritaires et de qualité… Nous avons tous vu des arrêts d’autobus sur des boulevards urbains sans aucun trottoir pour s’y rendre, ou encore un bâtiment dont la porte donne sur une marche infranchissable. Il existe encore des ensembles résidentiels qui se font sans trottoirs et des municipalités qui, l’hiver venu, ne déneigent les trottoirs que d’un seul côté de la rue.

Lire la suite du billet de Véronique Fournier paru le 28 mai 2018 sur le Blogue 100 degrés.