Circuler, c'est aussi s'arrêter. Les espaces publics, un élément clé de la qualité de vie urbaine
Au Québec, de nombreuses politiques et plans existent pour améliorer la mobilité et plaident pour une densification de nos milieux de vie. Toutefois notre lecture de l’espace public se concentre souvent sur des aspect techniques et liés à la sécurité et à la circulation automobile. Divers acteurs gouvernementaux, institutionnels et issus de la société civile, agissant à différentes échelles, s’entendent pour dire que les espaces publics constituent un élément central de la qualité de vie urbaine. L’action dans l’espace public traite d’enjeux liés à la vie démocratique, à la mobilité, à l’inclusion sociale, à la culture, à la lutte aux changements climatiques, à la santé, etc. Leur caractère éminemment multidisciplinaire en fait un objet de choix pour les approches impliquant des professionnels de divers horizons, les associations locales et les citoyens.
Afin de contribuer à l’émergence de pratiques novatrices notamment de transformation et de cogestion des espaces publics, le CEUM, avec ses partenaires, mène la traduction en français du livre "How to Study Public Life" de Jan Gehl et Brigitte Svarre. On parle aujourd’hui de villes à échelles humaines, dans les centres urbains aussi bien que dans les municipalités de plus petite taille. Cette expression est de plus en plus employée lorqu'on parle d'aménagement de la ville, mais on constate qu’il y a très peu d’outils pour qualifier les qualités d’un espace.
Ces outils et ces méthodes novatrices de qualification des espaces publics et de la vie s’y déroulant apparaissent comme des éléments clés d’une démarche de transformation des espaces publics. Les résultats de ces études permettent d’orienter les décideurs et les designers dans l’élaboration de politique publique, de stratégies, de plans d’aménagement, de programme d’animation, etc., contribuant à l’édification des villes à échelle humaine.
Afin de contribuer à l’émergence de pratiques novatrices notamment de transformation et de cogestion des espaces publics, le Centre d’écologie urbaine de Montréal proposera une gamme d’outils pour étudier :
- L’utilisation des espaces publics et leur potentiel d’attirer plus de personnes : les activités réalisées, les types d’usagers, les interactions, etc.
- Les caractéristiques physiques d’un lieu contribuant à son utilisation : mobilier, éclairage, programmation formelle, façades
Les outils et méthodes conçus à la frontière du design urbain et de la sociologie behaviorale, nous permettent de construire une connaissance fine et multidisciplinaire des lieux publics et de la façon dont ils sont utilisés. Les résultats de ces études permettent d’orienter les décideurs et les designers dans l’élaboration de politique publique, de stratégies, de plans d’aménagement, de programme d’animation, etc., contribuant à l’édification des villes à échelle humaine.